Description
L’« affaire Marie » a, de manière légitime, bouleversé l’opinion publique et ébranlé le monde politique. Le procès de Claude D., l’auteur de l’homicide, a suscité une grande attention, notamment par le fait que le Procureur général a requis le maximum de la peine possible : la perpétuité et l’internement à vie.
Dans le prolongement de ce procès éprouvant, l’avocat commis d’office de Claude D., Loïc Parein, a ressenti la nécessité de prendre la plume : « L’idée est de poursuivre un élan initié au lendemain des plaidoiries au procès de Claude D. Je me suis réveillé avec le regret de ne pas avoir tout dit, respectivement le remord de n’avoir que trop peu insisté sur certains points. Douze jours me séparaient alors du verdict. J’ai ainsi été tenté de mettre à profit ce temps pour évoquer les difficultés auxquelles j’ai été confronté autour de la question de l’internement à vie. L’intérêt essentiel me paraît être de traiter d’une question sensible au travers d’un fait d’actualité vu de l’intérieur que le verdict n’enterrera pas, peu importe l’issue. »
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« Suis-je devenu l’avocat du diable ?
Personnellement, cette expression ne m’évoque rien. Je suis l’avocat d’un homme ayant commis un crime terrible. C’est tout. Et c’est déjà assez.
Ce n’est pourtant pas faute d’y avoir réfléchi. Certains m’ont ‘encouragé’, chacun à leur manière. À vous ‘Maître Salopard’ : ‘Vous êtes une crevure sans scrupule.’ ‘C’est grâce à des imbéciles irresponsables de votre espèce que des assassins peuvent un jour recommencer à tuer.’ Je serais ainsi un ‘charognard’ parce que vivant sur le malheur des autres… »
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« Prenons garde à ne pas substituer à notre justice de responsabilité une justice de sûreté, où le pouvoir aura changé de main. Ce système a marqué dans l’histoire trop de régimes odieux. »
Extrait de la postface de Robert Badinter
2016, 160 pp.
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