Description
Au XIXe siècle, le monde musulman est sur la défensive face à une Europe technicienne et conquérante. Le début du XXe voit l’agonie de l’empire ottoman, l’extension de la colonisation en Afrique du Nord, la soumission des républiques musulmanes d’URSS et le morcellement du Proche et du Moyen-Orient.
A la fin du siècle, l’islamisme s’illustre tout à la fois dans le combat contre les régimes apostats et dans l’action violente des moudjahidin.
Ayant poussé son analyse plus avant sur trois foyers de prosélytisme – l’Arabie Saoudite, le Pakistan et l’Iran –, Guy Spitaels fait de l’ensemble de la percée islamiste une autre lecture que les politologues américains – Lewis, Huntington – qui annoncent le cataclysme, et bien différente aussi des islamologues français – Kepel et Roy –, volontiers lénifiants. Il la décompose en une triple insurrection: l’affrontement contre les dynastes royaux ou républicains (Algérie, Égypte, Ouzbékistan), le combat de libération nationale (Cachemire, Palestine, Tchétchénie et Mindanao), et, finalement, les actions les plus ambiguës d’Al-Qaïda, des Taliban et de Zarkaoui, étrange mélange de guerre contre les infidèles mais surtout de revanche de l’Orient sur l’Occident.
A travers l’analyse qu’il fait des raisons de l’affrontement, de l’activisme américain, des manquements de l’Europe, il trace l’esquisse d’une voie plus audacieuse à emprunter.
essai, 2005, 527 pp.
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